Depuis quelques jours j’étais devenu adepte des heures de colles et je devais dire que je commençais à y être tellement habitué que cela ne me faisait plus rien. Je n’allais pas pleurer parce qu’on venait de m’enlever une heure de bons temps, même si ça me faisait royalement chier, mais je n’y pouvais rien si les gens ne supportais pas mon caractère, moi je m’aimais trop pour changer.
Cette fois-ci j’avais eu le droit à une heure de colle pour avoir séché l’heure de sport et avoir pris ma professeur pour une pauvre conne, car je n’avais pas trouvé une motif valable et par conséquent j’avais trouvé un motif bidon du genre « je me suis fait attaqué par un carapuce », enfin vous voyez le genre de tête qu’elle aurait put avoir devant mon excuse plus que minable, mais je n’avais pas regretté d’avoir sécher ce cours, car j’avais put avoir l’occasion de partager de fabuleux moments avec ma meilleure amie Cléophaa et on s’était vraiment amusé, comme toujours d’ailleurs. Je pensais d’ailleurs en ce moment-même, en voyant l’une de ses meilleures amies surveiller cette salle. Je savais qu’elle ne pouvait pas me supporter et qu’elle n’avait aucune confiance en moi, si elle le pouvait d’ailleurs, elle me surveillerait à chaque fois que je traînerais avec Cléo.
Comme toute personne qui me déteste, j’adore leur faire la misère et les embêter à chaque seconde passé avec eux, ce que je ne manquais pas de faire avec elle. Pendant ses deux heures je lui avais bombardé de questions plus débiles que les autres dans le but de l’à faire venir à bout de nerf et autant vous dires qu’elle était super heureuse de voir les deux heures s’achever. Moi aussi, mais elle allait me manquer quand même, même si cette pensée est ironique.

L’heure de maths était alors arrivée. Une heure que je déteste, mais que je dois tout de même faire si je ne veux pas rater totalement ma vie. Mais comme les choses ne se passe jamais comme il faut avec Drew Anderson, j’avais eut le malheur d’insulter l’un de mes camarades. En même temps il faut dire qu’il m’avait légèrement énervé à me sortir tout un tas de vanne et à limite m’insulter juste parce qu’il était jaloux de moi, mais comme j’étais quelqu’un de fairplay, j’avais décidé d’aller en colle à sa place voyons x). En fait c’était surtout qu’on envoyait toujours moi, allez savoir pourquoi.
J’étais ravi de voir que Calypso n’avait toujours pas bougé de sa place, et un grand sourire aux lèvres, je m’étais dirigé exactement à la même table que l’heure d’avant, non loin d’elle. Elle avait l’air tellement désespéré qu’elle me faisait presque de la peine, alors je l’a laissais lire son bouquin et je discutais avec mes autres potes pour lui laisser un petit espoir que peut-être, je me l’à fermerait pendant toute l’heure, mais il ne fallait pas prendre ses rêves pour des réalités. Je me retournais donc vers la demoiselle qui avait le nez plongé dans son bouquin et sans scrupule je lui arrachai son livre et le referma pour lire la couverture.

« Hum…ça m’a l’air très intéressant dit donc… et ça parle de quoi » Dis-je faisant semblant de m’intéresser à ce qu’elle pouvait bien faire alors que mon but était simple, l’énerver encore un petit peu plus.

J’avais prétendu que ironiquement que j’avais décidé de me faire collé juste pour rester avec elle, même si ce n’était pas le cas. C’était juste histoire de remuer en quelque sorte le couteau dans la plaie et c’était très marrant. J’avais donc pris la place la plus proche de celle-ci pour surveiller ses moindres faits et gestes avant de m’emparer de son livre. Je n’aimais pas spécialement la lecture et je me m’étais à lire que quand c’était important ou encore urgent, mais là c’était dans la nécessité, même si elle aurait put très bien s’en passer. Le titre ne me disait vraiment rien et je n’étais pas plus déçu qu’elle reprenne ce truc qui était la soif de la curiosité ou encore de la culture générale, je n’avais pas besoin de ça pour être intelligent, je l’étais naturellement.

J’essayais tant bien que mal d’attirer son intention, car je m’ennuyais quand même. Les heures de colles étaient loin d’être passionnante et si en plus de cela ma seule compagnie venait à m’ignorer, je serais dans l’obligation de mettre fin à mes jours, mais ça lui ferait beaucoup trop plaisir et j’aimais trop ma vie pour la gâcher pour une aussi bête histoire. Mais au final, je finissais toujours pas gagner, car voilà qu’elle venait tout juste d’ouvrir sa bouche pour venir m’adresser quelques mots. Se sentait-elle obligée ? Bien sûr que oui, mais on ne refuse rien à Drew Anderson.
Me taire était presque impossible, mais vu que je venais de gagner ma bataille, je décidais de me concentrer sur les nombreux sms que je pouvais recevoir. Je préférais passer la fin de mon heure à envoyer des textos à mes deux meilleures amies, qu’à parler avec une fille qui me détestait pour une raison totalement stupide. Ok, elle n’avait pas confiance en moi, mais était-ce une raison pour avoir autant de haine ? Pourquoi ne prenait elle pas la décision d’apprendre à me connaître pour savoir si elle pouvait avoir confiance en moi ? Bon, peut-être parce que je l’enverrais chier, mais ça ne coûtait rien d’essayer.

Je n’arrêtais pas de regarder l’heure de mon portable, commençant à m’impatienter. Je n’avais qu’une envie, quitter cette salle. Je m’amusais à déverrouiller et à verrouille mon portable espérant le sentir vibrer pour m’avertir que j’avais un ami, jouer aux jeux ne suffisait pas à remplir l’heure et ça me puisait plus ma batterie qu’autre chose. Alors, quand la sonnerie retentie dans nos oreilles, nous étions tous les deux heureux. Moi heureux de vaquer à mes occupations même si je devais me diriger tout droit en cours de français, et elle heureuse de me quitter et de rejoindre sa merveilleuse salle de cours. Avant de partir, je n’oubliais pas d’ajouter une dernière d’un ton tout aussi ironique que mes avant dernières paroles.

« Aller, vivement la prochaine heure de colle ! »

J’ajoutais avec ça mon petit sourire narquois et quittais cette salle que je connaissais à présent par cœur et qui devenait mon second chez-moi maintenant. Partons loin de ça, et dirigeons nous vers mes potes et à présent, la fameuse salle de cours pour mon plus grand malheur.