Johan && Angel.

► hellsangels.

Musique, musique et encore musique. Je n'avais vécu que pour ça ses derniers temps, en oubliant complètement tout le reste. Ma guitare et mon inspiration avaient été mes seules compagnies. J'avais écris, comme jamais je n'avais réussi à écrire. Les mots étaient sortis tout seul, ils s'étaient glissés dans ma bouche et avaient formé quelque chose de potable pour une fois. C'était rare qu'une telle inspiration s'offre à moi, même après une rupture ou autre, rien ne vient. Et là, je ne m'arrêtais plus. J'avais fais des ratures, j'avais réécris, jusqu'à ce que la mélodie et les paroles soient en harmonie parfaite. Ma guitare avait sérieusement chauffer et j'avais pour une fois envie de sortir pour me changer les idées. Finit d'être enfermée chez soit. Cela faire plus d'une semaine que je n'avais pas vu mon frère. Johan me manquait, j'aimais bien être avec lui, parler avec lui, même si il s'était avéré que nous étions totalement différents. Attrapant ma guitare et mon portable, je décidais, comme ça, sur un coup de tête, d'aller voir mon frangin. Les visites surprises n'étaient surement pas ce qu'il préférait le plus mais tant pis. De plus, j'allais pouvoir lui faire écouter ma chanson, si il voulait bien l'écouter, bien sûr.

Je partais donc en métro chez lui. Je m'installais le plus devant possible, assise en tailleur avec ma guitare dans les mains et mes écouteurs dans les oreilles, complètement plongée dans mon monde musical. J'avais toujours eu cette passion pour la musique. Allez savoir d'où elle me vient. Du jour au lendemain, j'ai voulu prendre des cours de piano et de guitare et je m'amusais tous les jours à chanter devant ma glace, m’imaginant sur le devant de la scène devant des millions de gens. Un bien beau rêve qui aura surement énormément de mal à se réaliser. Lorsque je relevais les yeux, je découvrais que j'avais dépassé la station où je devais m'arrêté. Fuck. Je décidais donc de descendre au prochain. J'allais devoir marcher mais tant pis.

Une fois descendue et après tout le trajet à pieds fait, j'arrivais devant l'appartement de Johan. Je ne savais absolument pas comment j'allais trouvé mon frère, dans quel état il pouvait encore être. Ou encore, j'espérais ne pas arriver alors qu'il était très occupé avec son copain. Vive le célibat. Je toquais alors trois fois à la porte avant d'ouvrir et d'entrer. Oui, je ne suis pas du genre à attendre qu'on vienne m'ouvrir, surtout si c'est chez mon frère. « Johan, c'est moi, t'es où ? »